Je n’ai que deux ans mais j'ai eu le temps d’apprendre une chose ou deux ...
1. Savoir écouter mon cœur
Ça fait un peu cliché et pourtant j'ai choisi d’attribuer la première place à cette phrase. Nos vies sont tellement remplies de bruit et de préoccupations qu’on peut se perdre dans toute l'abondance qui nous entoure. Toutefois et en même temps, je tiens à trouver, au milieu de cette frénésie, un langage artistique qui me serait propre et unique et ma voie dans le monde du design et en général.
2. Me souvenir des gens bien que j'ai rencontrés en cours de route
Tout au long de mon parcours dans la fondation d’AV et jusqu'à ce jour, j'ai rencontré beaucoup de gens bien qui ont cru en moi, des gens qui m’ont conseillée, des gens qui m’ont encouragée, des gens qui m’ont mise en contact avec d'autres gens bien. Des gens bien croisés sur mon chemin, à qui je dois beaucoup.
Évidemment, il y a eu aussi des gens moins bien ... Ils m'ont donné des leçons de vie qui m'ont forgée, façonnée et ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Mais attendez, je suis davantage en faveur des gens bien ...
3. Apprendre de mes erreurs et ne pas avoir peur d’en commettre
En tant que fille pour qui les études ont toujours été un grand défi, avec de nombreux faux pas en cours de route, j'ai appris que faire des erreurs était une condition significative et nécessaire pour poursuivre son chemin. Ce n'est pas amusant de se tromper, ce n'est pas facile d’en endosser la responsabilité. D'un autre côté, l'erreur fait partie du succès. L'erreur est importante pour rester vigilant.
4. Me livrer à une introspection
Un peu métaphorique... Il ne se passe pas une nuit sans que je ne réfléchisse allongée dans mon lit en me demandant : comment étais-je aujourd'hui ?
En quelque sorte, je me fais un résumé mental de tout ce qui s’est déroulé dans la journée et je cherche où je peux m'améliorer, me corriger et être meilleure.
D’autre part, je me livre à une introspection lors de la préparation et de la conception de chacun de mes produits, je considère leur base. Je les respire, je les explore, je les examine pour essayer de déterminer s'ils seront toujours appréciés même après un certain temps.
5. Continuer à rêver
Ou en d'autres termes, ma prochaine étape. Je rêve lorsque je suis éveillée. Ces rêves, je les inscris, j'en parle, pour ne pas dire, je les crie. Parce que je suis intimement convaincue que nos aspirations/rêves doivent être exprimés à voix haute, surtout lorsque leur objectif sert les intérêts de tous.
Il m’est déjà arrivé qu’on me pose la question : « Dites-moi, vous n’avez pas peur qu’on vous copie ? » Ma réponse fut la suivante : si quelqu’un choisit de me copier, tant mieux pour lui ! Mon cerveau, lui, ne peut pas être copié. De plus, pour opérer de grands changements dans le monde, il faut de la collaboration, donc plus un grand nombre de gens connaitra nos rêves, plus nous aurons de chance de les réaliser.
6. Explorer l'espace et ouvrir tous mes sens
J'avoue que je n'applique pas assez cette phrase et c’est dommage. Au milieu de toute cette frénésie, j'aimerais pouvoir trouver le temps d’explorer de nouveaux espaces, d'aller visiter plus d'expositions et de découvrir des lieux inspirants. D'un autre côté, l'inspiration réside partout. En tant que mère très proche de ses filles, j’ai du mal à m'éloigner et en même temps je trouve parfois des moyens de sortir explorer l'espace.
7. Grandir à petits pas
On me demande comment j’ai créé mon entreprise. Je vais commencer par le début : avant même d'avoir commencé mes études, j'ai écrit pourquoi je voulais aller étudier le design industriel. Tout au long de mes études, j'ai écrit sur le moment qui suivrait l'obtention de mon diplôme et j'ai continué à écrire pendant ma transition vers la maternité.
J'ai commencé par de petits projets à la maison. J'ai tout fait par moi-même et mon père m’a aidée à la fabrication et dans les processus. Mon mari m'a aidée à d'innombrables occasions, mais surtout, il a cru en moi. Je couchais mes filles et je commençais à travailler jusqu'au petit matin. De cette façon pendant trois ans. Le jour où ma fille s’est mise à peaufiner des bougeoirs au lieu de jouer avec ses jouets et que toute la maison ressemblait à une usine, j'ai réalisé que je n’avais plus le choix et j'ai osé sauter le pas le plus important – m’installer. J'ai loué un bâtiment dans mon village et moi et mon extraordinaire famille avons retroussé nos manches pour y créer un studio. Et c’est ainsi que lentement j'ai grandi.
Aujourd'hui, je suis sans arrêt en train de courir entre magasins, rendez-vous et conférences. Dans la vie, il n'y a pas de raccourcis.
8. Enquêter
J’enquête sur chaque produit que je souhaite concevoir. J’enquête sur son ADN. Que lui faut-il vraiment pour être complet et prêt, selon moi. J'essaie d'y trouver l’empreinte de mon innovation. Je « creuse » profondément, latéralement et en diagonale, à la recherche d’une valeur ajoutée. Je cherche à mieux le connaître et surtout à comprendre ce que je ne sais pas de lui.
9. Rester les pieds sur terre.
Je me souviendrai toujours de qui je suis, d'où je viens et où je vais.
10. Me libérer
Un mot qui en dit long. Me libérer des difficultés que j'ai vécues tout au long du primaire et du secondaire à cause de mes troubles d'apprentissage, ou plutôt lâcher prise. Me libérer des gens qui ne me font aucun bien, les laisser partir le cœur léger et serein.
Abandonner les produits qui ne répondaient pas aux attentes, cela arrive aussi parfois. Pour moi, c'est la chose la plus naturelle qui soit car s'il existait une recette sûre nous révélant comment concevoir un produit demandé, nous voudrions tous l’adopter.
11. Croire en moi
Dans l'ensemble, je crois en moi. Parce que ça ne peut pas fonctionner autrement. En même temps, je me remets tous les jours en question, je me demande si ce que je fais est justifié, je m’interroge sur ce qui est juste et quelle est ma voie.
12. Commencer chaque journée avec le sourire
Chacun de nous porte un fardeau sur son dos - traumatismes, difficultés et peurs... La question étant : que choisissons-nous d'en faire ? Moi, je choisis de sourire. Il y a eu des moments où je me forçais carrément à sourire. Pas parce que je voulais faire semblant, mais parce que je ne voulais pas céder à la tristesse. La tristesse existera toujours et viendra toujours d'elle-même, mais mon sourire ne dépend que de moi et de la façon dont je choisis de vivre. Une journée qui commence par un sourire inspiré par les petites choses de la vie ne peut que faire du bien.
13. Apprendre à m’aimer
Avec tout que cela implique.
14. Entourer AV de gens bien
En tant que propriétaire de l’entreprise, j'assume la responsabilité de veiller à ce que tous ceux qui se trouvent chez AV se sentent chez eux, reçoivent l’attention de toute l'équipe, se sentent à leur place et aient l’impression de faire partie de l'entreprise. Qu’il y ait une ambiance familiale, conviviale.
Pour que nous puissions continuer à avancer et grandir, je souhaite que AV soit toujours entourée de gens bien. Depuis nos employés fidèles, en passant par les entreprises qui croient en nos produits. Et puissions-nous gagner des collaborations qui permettront au design israélien d’exister ici.